Fauchage tardif

Le fauchage est le moyen le plus utilisé pour l’entretien des bords de route. Dans une optique d’enrichissement de la biodiversité, il a été décidé que, lorsque cela ne représente pas un danger pour les utilisateurs routiers, certaines zones ne seraient fauchées qu’une fois par an, en fin de saison. Cela permet aux plantes de croître, fleurir et fructifier et à la faune de polliniser et de se reproduire.

Ces bords de routes ont été cartographiés et un grand nombre d’entre eux ont fait l’objet d’inventaires botaniques. Environ 5.000 relevés botaniques ont ainsi été réalisés et 762 espèces végétales ont été observées soit 50% de la flore de Wallonie. Parmi ces espèces, 56 jouissent d’un statut de protection et 38 autres sont considérées comme rares ou en voie de raréfaction.

Le 7 juin 1995, la ville de Huy a signé la convention bords de route – fauchage tardif, qui prévoit le recours au fauchage tardif sur certains talus et maintient le fauchage intensif dans les zones de sécurité.

Huy comprend 45 km de bords de routes en fauchage tardif, soit une superficie de 9 ha. Cette convention a porté ses fruits : des relevés botaniques ont été effectués en 2011 et ont montré que 254 espèces se trouvent sur les bords de route hutois laissées en fauchage tardif. 6 espèces bénéficient d’un statut de protection et une espèce fait partie de la liste rouge des plantes de Wallonie: La Lunaria rediviva/ Lunaire vivace.

La sécurité n'est pas oubliée malgré tout. Une bande de sécurité directement le long des routes est tondue plusieurs fois par an et dans les virages serrés, la largeur de la bande de sécurité est augmentée.

À la maison, ce type de fauchage peut également être appliqué: laissez une parcelle d’herbe, quelle que soit sa taille, que vous ne tondrez pas avant la fin de la saison.

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