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Histoire de la littérature Française

Par Collignon Geoffrey Dernière modification 28/08/2023 14:32

2020

Cours de Chantal du RY

Chantal du Ry, licenciée en philosophie et lettres (philologie classique et histoire). Professeur retraité, enseigne à l'UTD depuis sa fondation. Ecrivain, auteur de "Huy, histoire d'une ville médiévale à travers ses légendes et ses monuments". 

 

Frais de participation au cours : 45 euros pour l'année académique + 5 euros par syllabus

 

Rimbaud

Daté d'avril-août 1873, Une saison en enfer est le seul livre publié (en octobre 1873) de Rimbaud. L'incident de Bruxelles a fourni au poète l' « atrocité » dont il avait besoin : à la suite d'une querelle,Verlaine quitte Rimbaud et part en Belgique. A sa demande, Rimbaud le rejoint à Bruxelles ; Verlaine tire sur lui, le blessant légèrement. Verlaine est alors condamné à deux ans de prison. Commence à partir de cet événement un long examen de la vie vécue jusque là, en même temps qu'une réflexion intense sur une poétique de la beauté. C'est dans la colère que Rimbaud a composé le texte de son livre. Nous nous pencherons sur ce « livre païen » ou « nègre » et tenterons de saisir en profondeur la nature et l'importance du drame atroce que Rimbaud évoque au début de cette oeuvre : « Un soir, j'ai assis la Beauté sur mes genoux. -Et je l'ai trouvée amère.- Et je l'ai injuriée » écrit-il au début d'Une saison en enfer. Nous essayerons de mesurer toute l'importance de cette déclaration initiale. Rimbaud nous montre l'illusion et l'aberration de la culture à laquelle il a été, en tant que bête et nègre, soumis par la force et le baptême, autrement dit par le canon (au double sens de pièce d'artillerie et de règle, de loi ou de dogme). C'est ainsi que lui fut révélée, de façon dramatique, la fausseté de sa vie précédente. Dans un poème ultérieur (« L'Éclair »), Rimbaud appellera cela « sa sale éducation d'enfance ».
 
Le poète Christian Bobin nous parle à plusieurs reprises de la grandeur de Rimbaud en des termes justes et émouvants. « Les commentateurs, nous dit-il, se sont abattus comme des sauterelles sur le blé des phrases de Rimbaud ». Il nous affirme : « Les intellectuels font toujours comme si aucun livre ne pouvait changer la vie, mais pas avec Rimbaud ; quand le coeur se trouve dans l'alignement même du soleil, c'est le plus beau. Il y a alors quelque chose qui échappe à toute maîtrise. On n'a plus à se mêler de rien parce qu'on est délivré de soi-même sans être dans la froideur du détachement. Ce qu'il est est à la fois incompréhensible et miraculeux. Je ne vois aucun autre exemple dans la littérature. Je suis un pommier dans un verger ordinaire et je donne des pommes, mais dans le pré à côté il y a un pommier qui donne des pommes en or. Rimbaud est un pommier en or ». « Une saison en enfer » contient, en effet, ces pommes d'or miraculeuses ou encore cette « cascade de diamants bruts », dont nous parle Christian Bobin.

Dates des cours : les jeudis à 10h
16 janvier
13 février
12 mars

 

2019

Cours de Chantal du Ry

Chantal du Ry, licenciée en philosophie et lettres (philologie classique et histoire). Professeur retraité, enseigne à l'UTD depuis sa fondation. Ecrivain, auteur de "Huy, histoire d'une ville médiévale à travers ses légendes et ses monuments". 

 

Frais de participation au cours​​​​​​​ : 45 euros pour l'année académique + 5 euros par syllabus

 

Nous avons analysé au cours de l'année dernière les principaux poèmes des Cahiers de Douai. Nous commencerons les cours en octobre prochain par l'analyse de cet extraordinaire poème que Rimbaud a intitulé « Mémoire ». Ensuite, nous nous consacrerons à l'analyse d' « Une saison en enfer », ouvrage d'abord appelé « Le Livre païen » ou « Le Livre nègre ». A la fin de sa trop brève existence, alors qu'on le prétend différent de ce qu'il fut en son adolescence rebelle, Rimbaud est pourtant resté fidèle à lui-même, tout à fait constant en sa vie intérieure. Dans cette oeuvre magistrale, Rimbaud nous interpellera avec toute la violence, mais aussi la profonde tendresse qui l'habitent. Alors serons-nous peut-être enfin capables de comprendre pourquoi, aujourd'hui encore, des lecteurs, bouleversés par la fulgurance de ces textes, continuent d'envoyer des lettres au poète. Même disparu depuis 127 ans, Rimbaud reçoit toujours du courrier dans la boîte aux lettres installée à son nom à l'entrée du vieux cimetière de Charleville. Le « cas Rimbaud » est un poignant témoignage de l'horreur ressentie par un jeune homme de 18, 19 ans, devant les atrocités de la Commune au moment de la répression exercée contre des gens qui, simplement, ne demandaient qu'à vivre mieux dans un univers plus juste pour pouvoir élever leurs enfants, mais qui tombaient impitoyablement sous la mitraille des Versaillais, en proie à la vengeance des nantis. Alors, à partir de cette époque, pour Rimbaud, le mal n'est plus ce que désignent les puérilités du catéchisme, mais bien cette inertie incompréhensible d'un Dieu qui, sans doute, existe mais assiste, muet et impassible, à tant de monstruosité humaine. Derrière le bleu extraordinaire des yeux de Rimbaud se cachait le tremblement d'une rage effroyable, dont il nous parle dans le texte incandescent d'Une saison en enfer. « Je m'encrapule le plus possible » écrit-il, assumant sans tricher l'ignominie de la condition humaine, se roulant dans ce répugnant mélange d'immondices et d'atrocités, seul spectacle offert par la vie d'alors à son immense appétit d'innocence. Tel est son ressenti et dans cette sorte de voyage au bout de la nuit, Rimbaud, en pratiquant une sombre ascèse, espère trouver l'explication du secret de l'iniquité. D'où son refus de la réalité telle qu'on la connaît et qui est le résultat de l'élaboration culturelle du monde occidental, refus exprimé à travers sa célèbre formule « Je est un autre ». D'où sa recherche d'un monde autre, un monde inconnu, où il lui sera loisible de « posséder la vérité dans une âme et dans un corps » comme il l'affirme en italique à la fin d' « Une saison en enfer ». En réalité, Rimbaud ne s'installe pas définitivement dans cet encrapulement volontaire. Il est bien trop déchiré. Aimanté par une force supérieure à lui-même, il ne peut que lui obéir, s'interroger, puis se taire et continuer de vivre avec sa nostalgie du divin, en cherchant à échapper à ce qu'il appelle sa « sale éducation d'enfance ». Il veut comprendre ce qu'est la « connaissance du bien et du mal », parce qu'il se sent à l'étroit, emprisonné dans ce christianisme qu'on a essayé de lui vendre, empoisonné par l'éducation religieuse reçue et qu'il récuse. Néanmoins Une saison en enfer se termine sur une note d'espoir. On y entend les propositions de l'espérance ; on y voit les nostalgies de la pureté. « J'ai reçu au coeur le coup de la grâce » clame merveilleusement Rimbaud.

Dates des cours : les jeudis à 10h
10 octobre
14 novembre
12 décembre

 

RIMBAUD (1854-1891)

Rédigées à deux jours d'intervalle, en 1871, les « Lettres du Voyant », deux lettres très proches dans leur formulation, sont à la source d'un cliché : Rimbaud le poète « Voyant ». Ce mot de « Voyant » recèle bien des malentendus. Nous nous interrogerons sur la signification réelle de ce mot. Qu'est-ce que le « raisonné dérèglement de tous les sens », dont nous parle Rimbaud dans ces lettres ? Qu'est-ce que la voyance rimbaldienne ? Que signifie la célèbre formule « Car Je est un autre » ? Pourquoi Rimbaud écrit-il que « le poète est vraiment voleur de feu » ? Telles sont quelques-unes des nombreuses questions soulevées par la lettre à Georges Izambard et celle à Paul Démeny. Nous analyserons ensuite « Le Bateau ivre », poème conçu pour frapper un grand coup par un Rimbaud soucieux d'être reconnu par ses pairs et qui fut publié dans « Les Poètes maudits » en 1883.

Dates des cours : les samedis à 10h
27 avril
25 mai
22 juin

 

RIMBAUD (1854-1891)

Après avoir parcouru la biographie de Rimbaud, entrons dans l'analyse de sa poésie. A travers ses premiers poèmes, essayons de comprendre en quoi son oeuvre est révolutionnaire. Les Cahiers de Douai (titre qui n'a pas été choisi par lui) montrent l'évolution psychologique et poétique d'un Rimbaud encore adolescent, s'opposant aux valeurs établies avec une dureté sans précédent et un désespoir d'une intensité jamais observée jusque-là dans la littérature française. Rimbaud, c'est aussi une intelligence et une lucidité, ainsi qu'un sens de l'image et du rythme d'une particulière acuité. Nous pourrons nous émouvoir avec lui de la splendeur de la nature et partager ainsi la profondeur de son amour pour la 
« Mère des secrets ».
 
D'autre part, en étudiant sa révolte face au conformisme bourgeois qu'il exècre, ainsi que sa dénonciation de l'hypocrisie, de la malhonnêteté et de tous les maux de son temps, nous jaugerons, grâce à ce poète d'exception, la force agissante de la poésie dans le processus social par l'effet de conscience qu'elle induit. « Nous cheminons vers le sens dans la mesure où nous habitons en poète sur la terre » affirmait avec justesse le poète allemand Hölderlin. Rimbaud nous en convaincra.
 
Enfin, l'analyse de ses textes nous montrera comment Rimbaud a révolutionné la conception de la poésie et l'instrument poétique proprement dit. Nombre de ses poèmes, ayant pour sujet la poésie elle-même, ont valeur de manifeste ou de programme. 
Rimbaud a dénoncé avec violence l'innombrable famille des « académiciens » et des « fonctionnaires », c'est-à-dire tous ces gardiens vétilleux des « choses mortes » et de ce qu'il appelle « les vieilles énormités crevées ». 
Le merveilleux poème intitulé « Ma Bohême », par exemple, est un véritable art poétique. Il est passionnant de se pencher sur les audaces rimbaldiennes en matière de poésie. Quand on étudie Rimbaud, il convient de prendre toute la mesure de sa critique parfois très virulente de l'écriture poétique de ses prédécesseurs. C'est en faisant l'expérience des limites de la poésie que Rimbaud nous permet de comprendre ce qu'elle est essentiellement.

Dates des cours : les samedis à 10h
26 janvier
23 février
23 mars

 

2018

Cours de Chantal du Ry 

Chantal du Ry, licenciée en philosophie et lettres (philologie classique et histoire). Professeur retraité, enseigne à l'UTD depuis sa fondation. Ecrivain, auteur de "Huy, histoire d'une ville médiévale à travers ses légendes et ses monuments". 

 

Frais de participation au cours​​​​​​​ : 45 euros pour l'année académique + 5 euros par syllabus​​​​​​​

 

RIMBAUD (1854-1891)

Rimbaud, dès ses premiers vers, témoigne d'une virtuosité éblouissante. Ses poèmes expriment les inquiétudes et les révoltes de son adolescence. Les ressources offertes par l'exemple de ses prédécesseurs ont été vite épuisées. Il a brûlé les étapes. En quelques mois, il a appris à user avec complaisance de tous les procédés de la poésie de son temps. Après s'en être inspiré, il a abondamment critiqué les poètes romantiques et parnassiens. Il s'affranchit du monde des Lettres, dès mai 1871, et envisage la création d'une poétique nouvelle orientée vers le futur.
 
Pour lui, l'exercice de la poésie appartient au domaine de l'expérience sensible et si la poésie est incontestablement le secret pour changer la vie, encore faut-il définir les conditions de ce changement. Sa pensée, ultra-rapide, procède par à-coups, par raccourcis, par anticipations et il n'est pas toujours facile de la suivre. La plus célèbre des formules qu'il utilise pour énoncer les grandes lignes de sa réflexion poétique en est un bel exemple : « Je travaille à me rendre Voyant ». Nous passerons au crible cette notion à travers les lettres où il en parle. Puis, nous analyserons quelques uns de ses plus beaux poèmes, qui sont de véritables merveilles.
 
La force des formules métapoétiques de Rimbaud a favorisé leur diffusion dans les milieux littéraires après la première guerre. Au XXe siècle, le discours de Rimbaud sur la poésie se fond avec des mots d'ordre plus généraux devenus très célèbres, « changer la vie » supposant un « long et raisonné dérèglement de tous les sens » et le « voleur de feu » emboîtant le pas au « fils du soleil » dans « la terrible célérité de la perfection des formes et de l'action ». Mais n'oublions jamais que pour Rimbaud, le devenir de la poésie importe infiniment moins que sa propre dynamique créatrice.

Dates des cours : les samedis à 10h
27 octobre
24 novembre
22 décembre
UTD

37, Rue Sous-le-château
4500 Huy

085/25 44 59

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