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Historique

Par Collignon Geoffrey Dernière modification 18/07/2017 10:41

L'histoire de Huy est millénaire. Sa réputation, elle l'a basée sur son savoir-faire artisanal d'abord, industriel et commercial ensuite. Fière de son passé et consciente de son présent, elle organise son avenir.

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Huy figure au nombre des plus anciennes villes du pays. La bourgade primitive, à l'époque romaine certainement, se développe autour du castrum de la rive droite. Selon la légende, dès le tout début du IIe siècle de notre ère, au pied du rocher, saint Materne aurait dédié à la Vierge un sanctuaire, ancêtre de notre collégiale.

Saint Domitien (mort en 558), évêque de Tongres, évangélise la cité mosane dès le VIe siècle et les habitants le choisissent comme premier patron de leur ville.

En 634, dans son testament, Adalgisel-Grimo, aristocrate mérovingien, offre une partie d'une propriété qu'il possède au bord de l'Ourthe à la matricule de l'église de Huy, témoignage de l'existence d'une paroisse à cette époque et d'une organisation à caractère social.

Marché régional et étape de batellerie, Huy offre alors l'image d'une cellule économique très active. L'existence d'un atelier monétaire particulièrement important, le travail du verre et la présence sur les coteaux voisins de vignobles prospères suffisent à attester les développements qu'avait pris, au VIIe siècle, l'agglomération née au confluent de la Meuse, du Hoyoux et de la Mehaigne. Le quartier Batta accueille les premières industries:  fonderies de bronze, tailleurs de corne et d'os, potiers.

Dans la nouvelle géographie administrative que l'empereur germanique Otton Ier met sur pied, Huy devient le siège d'un comté en 943, comté qui n'a cependant qu'une existence éphémère, son dernier titulaire, Ansfrid, s'en dessaisissant au profit de l'église de Liège en 985. Huy suit dès lors les destinées de la principauté de Liège dont elle devient la seconde "Bonne Ville".

La prospérité urbaine, marquée par l'extension des zones d'habitat, donne bientôt aux marchands de la cité une conscience collective de leurs droits. Sur les bords du Hoyoux plus spécialement, nombreux sont les tanneurs, foulons, chaudronniers, menuisiers, etc. Le métier le plus puissant est celui des febvres. La métallurgie hutoise remonte indiscutablement à un passé lointain et, favorisés par le Hoyoux propice à l'établissement de roues hydrauliques, les forges et fourneaux connaissent à Huy, dès le Moyen Âge, un âge d'or sans précédent. Les produits de l'industrie du cuivre, florissante dans la cité hutoise, sont exportés dans toute l'Europe dès le XIe siècle. Deux artistes hutois de renom à cette époque: Renier de Huy et Godefroid de Claire (châsses de saint Mengold et de saint Domitien à la collégiale Notre-Dame de Huy).

Précurseur dans la vie commerciale, Huy l'est également en politique.

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En 1066, l'évêque Théoduin de Bavière accorde aux Hutois, en échange de la moitié de leurs biens meubles devant servir à financer la reconstruction de l'église Notre-Dame, une charte de franchise, la première du genre en Europe du Nord.

Sur le plan religieux, la première croisade (1096-1099), amène sur nos terres le célèbre prédicateur Pierre l'Ermite, parti haranguer les foules et fondateur, d'après une légende locale, de l'abbaye du Neufmoustier, tandis qu'en "Clair-Lieu" est créé par le chanoine de la cathédrale Saint-Lambert de Liège Théodore de Celles le couvent qui deviendra la maison mère de l'ordre des Croisiers (1211).

La draperie constitue un des moteurs économiques des XIIIe et XIVe siècles.

Le château devient une puissante forteresse, servant de retraite aux princes-évêques de Liège en conflit avec leurs sujets. Il est considérablement agrandi, aménagé, pourvu de tours et de murailles supplémentaires, mais aussi embelli et enrichi de diverses salles.

Mais la brillante destinée que connut Huy jusqu'alors se ternit peu à peu; elle devient la victime de sa position stratégique. La forteresse doit subir de nombreux sièges et incendies, pillages, massacres et épidémies ravagent à de multiples reprises la belle cité mosane, ce qui provoque l'exode d'un nombre important d'artisans. Huit cents maisons sont ainsi incendiées lors du siège de 1689.

La culture de la vigne, jadis si prospère, périclite suite à ces invasions et les vignerons hutois ne sont malheureusement plus légion de nos jours.

En 1715, le traité de la Barrière ordonne la destruction du "Tchestia" et des remparts de la ville; les Hutois s'emploient à démonter leur château pierre par pierre à partir de 1717. Durant un siècle, le rocher demeure vierge de toute construction.

Ce n'est qu'en avril 1818 qu'est posée la première pierre du Fort actuel, que les Allemands transformeront en camp de détention de mai 1940 à septembre 1944.

Au XIXe siècle, l'essor de la papeterie et de la métallurgie permet à plusieurs familles hutoises de s'enrichir considérablement (les Delloye, les Godin, etc.); la cité mosane est ainsi qualifiée de "ville des millionnaires".


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Le XIXe siècle est également celui de Joseph Lebeau, né à Huy en 1794 et y décédé en 1865. Docteur en droit, avocat général à Liège, il devient, en 1830, député au Congrès national avant de se voir nommer ministre des Affaires étrangères; il mène alors les négociations qui vont permettre au prince Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha de monter sur le trône du Royaume de Belgique sous le nom de Léopold Ier. 

Si la crise n'a pas épargné la ville de Huy et ses anciennes industries dans la 2eme partie du 20eme siècle, la production de pièces en étain reste un des fleurons de l'artisanat local qui s'exporte sur le plan international.

Mais Huy a su s'adapter et le tourisme est devenu un des points forts de la cité. Monuments historiques, sites naturels d'une grande beauté, édifices religieux et civils, musées, attendent les visiteurs, nombreux à se presser aux portes de la ville.

Grandes dates
  • 148 Fondation légendaire par Antonin le Pieux
  • 486 Royaume franc de Clovis
  • 558 Décès de saint Domitien, premier patron de Huy
  • 610 (vers) Frappe du sou d'or de Huy au nom du monétaire Landegisilus
  • 634 Testament d'Adalgisel-Grimo en faveur de l'église de Huy
  • 751 Royaume carolingien de Pépin le Bref
  • 800 Charlemagne, empereur d'Occident
  • 943 Première mention du comté de Huy
  • 985 Le dernier comte de Huy, Ansfrid, transmet le comté à l'évêque de Liège Notger
  • 1066 (26 août) Charte de franchise accordée aux bourgeois de Huy par l'évêque Théoduin de Bavière
  • 1095 Pierre l'Ermite prêche la première croisade
  • 1211 Théodore de Celles fonde l'ordre des Croisiers
  • 1311 Pose de la première pierre de la collégiale gothique
  • 1377 Consécration du chœur de la collégiale
  • 1406 Création de la fontaine dite du Bassinia
  • 1536 Fin des travaux de la collégiale
  • 1595 Prise de la ville par les troupes hollandaises
  • 1689 Les troupes de Louis XIV incendient la ville
  • 1717 Destruction du château et des remparts suite au traité de la Barrière (1715)
  • 1765-1766 Construction de l'hôtel de ville
  • 1789 (18 août) Révolution liégeoise
  • 1795-1815 Rattachement de la principauté de Liège à la France
  • 1803 La foudre provoque l'incendie et la destruction de la flèche de la collégiale
  • 1803 Visite à Huy de Napoléon Bonaparte, Premier consul
  • 1811 Visite à Huy de l'empereur Napoléon Ier
  • 1818-1823 Construction du Fort par Guillaume Ier, roi des Pays-Bas
  • 1848 Le Fort devient prison d'État pour les condamnés de l'affaire du "Risquons-tout"
  • 1914-1918 Les Allemands occupent le Fort de Huy et en font une prison pour leurs déserteurs
  • 1940-1944 Les Allemands occupent le Fort de Huy et le transforment en centre de détention pour résistants, otages et prisonniers politiques
  • 1944 (6 septembre) Libération de la ville de Huy
  • 1956 Inauguration du pont Baudouin
  • 1957 Inauguration du téléphérique des Vallées
  • 1958 Le père Dominique Pire reçoit le prix Nobel de la paix
  • 1958 Inauguration de la clinique Reine Astrid
  • 1959 Jumelage avec la ville française de Compiègne
  • 1964 Jumelage avec la ville luxembourgeoise de Vianden
  • 1966 Jumelage avec la ville italienne d'Arona
  • 1982 Ouverture de l'Informerie, premier centre Infor Jeunes de Huy
  • 1985 Millénaire du rattachement du comté de Huy à la principauté de Liège
  • 1987 Jumelage avec la ville béninoise de Natitingou
  • 1993 Jumelage avec la ville belge de Tienen
  • 1993 Jumelage avec la ville sénégalaise de Velingara  
  • 1996 Création de l'Université du Temps Disponible et du Centre d'Économie Sociale
  • 2002 Accueil à Huy du troisième forum de l'Alliance mondiale des Villes contre la Pauvreté (PNUD)
Huy peut s’enorgueillir de posséder quatre merveilles "séculaires".

"Li Bassinia"

 

La fontaine dite du Bassinia est érigée en 1406 sur la Grand-Place de Huy. De cette époque dateraient, outre le grand bassin en laiton, les quatre tours à créneaux alternant avec quatre statuettes identifiées comme étant celles de sainte Catherine, saint Domitien, saint Mengold et Ansfrid, dernier comte de Huy (Xe siècle). Le noyau central est surmonté, en 1597, d’une cinquième statuette représentant le "Cwèrneû", le guetteur de la ville qui se tenait au sommet de l'ancien beffroi et soufflait dans son instrument, un cor, pour donner l'alerte lorsque l'ennemi menaçait la cité.
Dans la première moitié du XVIIIe siècle, le tout est complété par un dais en fer forgé soutenant l’aigle bicéphale du Saint Empire romain germanique et par des bassins en pierre. À cette époque, et encore de nos jours, la fontaine est alimentée par une pompe amenant l’eau d’une source située dans le quartier Sainte-Catherine.

Li Tchestia

 

Le château fort des princes-évêques est détruit en 1717 à la suite du traité de la Barrière; de 1818 à 1823, les Hollandais construisent l'actuel Fort sur son emplacement. Dominant la ville, le Fort joue un rôle important au cours de la Seconde Guerre mondiale en tant que lieu de détention de plus de 7 000 prisonniers.

Li Rondia

 

La rosace récemment restaurée, d'un diamètre de 9 mètres, de la collégiale Notre-Dame. 


 

Li Pontia

 

L'ancien pont, détruit et reconstruit à de multiples reprises au fil des siècles, a fait place aujourd'hui au pont Baudouin (1956).

 

 

Visuel